A propos
Didier
Jacquier
1955 : Naît le 23 octobre à l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles
1957 : Reçoit un tricycle rouge moitié bois, moitié métal
1958 : Visite l’expo 58 sans m’en rendre compte
1960 : Fait un dessin complètement raté de Tintin
1962 : Voit à la TV le mystère Picasso d’Henri Georges Clouzot
1966 : Lit mon premier roman pêcheurs d’Islande de Pierre Loti
1968 : Regarde les évènements de mai 68 sans trop les comprendre
1971 : Découvre le cinéma d’Ingmar Bergman, d’Éric Rohmer, et revois tous les films du réalisme poétique français
1980 : Exposition Paris Moscou au centre Pompidou et Jackson Pollock au musée d’Art Moderne
1985 : Est sur le pont 9 emballé par Christo
1987 : Voit Keith Aring à Knokke en juillet
1988: Naissance de sa fille
1989: Naissance de son fils
1991: Naissance de son deuxième fils
1995: Naissance de son troisième fils
1996 : Visite le musée d’art égyptien de Berlin et voit le buste de Néfertiti
Art
Plastique
Le plaisir esthétique reste un plaisir libidinal d’abord, qui provient du contenu même de l’œuvre. Un plaisir procuré par la forme qui s’offre à la perception, non comme objet réel mais comme objet intermédiaire à propos du quel sont autorisées des conduites et des pensées dont le sujet n’aura pas à rendre compte.
Cette fonction de détournement par rapport à la réalité que l’on pourrait appeler séduction. Écran plastique comme un support transparent derrière lequel se déroule une scène inaccessible. « Tout tableau est piège au regard » dit Lacan, ce que je regarde n’est jamais ce que je veux voir, un paysage au-delà de quoi on demande à voir, un paysage où je sublime mes conflits, je les symbolise.
Dans cette abstraction, il y a deux caractères, le premier caractère est négatif : est abstrait ce qui est dépourvu de toute réalité, ce qui donne une impression d’irréalité. Le second caractère est positif : abstraire c’est extraire l’essentiel de l’accessoire, s’abstraire c’est prendre de la distance à l’égard d’une réalité trop prenante. En ce sens, l’abstraction est l’acte même que produit toute pensée, puisque penser c’est aller à l’essentiel en prenant du recul par rapport aux chose afin d’en saisir la véritable teneur.